Carnet d'un naturaliste-sportif

Wednesday, April 26, 2006

21 mars 2006

Après une journée de dur labeur, le deuxième jour du printemps porte bien mal son nom (8° et de la pluie en continu), et ne m'épargne pas. Cependant, qu'il est agréable d'être assis confortablement dans sa maison, en écoutant la pluie tomber avec fracas sur le toit, un chien assoupi -attendant patiemment sa promenade- à ses pieds, un chat profondément endormi sur un fauteuil. J'observe mes mangeoires réapprovisionnées en graines de tournesol quelques heures auparavant (il gèle encore la nuit). Le spectacle est captivant: au total, je compte 9 oiseaux (moineaux, mésanges charbonnières, rouge-queues, rouge-gorges) qui gravitent autour de leur précieux ravitaillement.
Mes mollets ne sont pas encore remis de la difficile épreuve que je leur ai imposé il y a deux jours. Le semi-marathon de Villers-les-Nancy est ma première épreuve de la saison mais nécessite un solide entraînement. Je me sentais prêt. J'avais calculé mes temps de passage - 3'40" au kilomètre - en espérant descendre sous les 1h19 (mon meilleur temps étant de 1h2O'30"). Mais c'était sans tenir compte du profil de la course, très exigeant. Bien que le cadre soit magnifique - environ 15 kms sur routes et chemins forestiers à travers la forêt de Haye, dont les dégâts consécutifs à la tempête sont encore très marqués, le nombre de côtes m'a paru incalculable.
Mon erreur a été de vouloir maintenir mes temps de passage malgré ce dénivelé. Je pars donc vite, bien dans mes jambes, bien dans mon rythme, bien dans ma tête, et je me situe aux environs de la 15-20e place (il y avait environ 600 coureurs me semble-t-il). Tellement bien que lorsque les premières montées sont gérées raisonnablement par les autres coureurs, je maintiens ma vitesse, mais au prix d'un effort plus important. Temps de passage exemplaire au 5e km en 18'34" à la 11e place. 10e km en 37'48" - 9e place! Puis, je commence déjà à fatiguer. 3 coureurs me dépassent et me distancent. Essouflé, j'arrive en haut de la côte du 17e km, toujours 12e, mais rattrapé par un groupe de 3, de plus en plus proche - et proche de l'épuisement. La belle descente qui s'en suit me porte le coup de grâce: alors que je tente d'accélérer, un point de côté apparaît! Un peu dépité, je décide de ne plus rien tenter et de gérer au mieux les derniers kilomètres qui promettent d'être longs et difficiles.
Résultat: un second 10000 en 42', 1h23'52" à l'arrivée et une 20e place. En y réfléchissant bien, je ne suis pas trop déçu, car faire un record n'était pas à ma portée je pense. Et puis le massage qui a suivi fut fort agréable! Cela dit, l'année prochaine, j'irai sans doute à la même époque à Metz ou Strasbourg pour avoir un espoir de mesurer mes capacités sur cette distance et sur un parcours bien plat!

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