Carnet d'un naturaliste-sportif

Tuesday, May 02, 2006

Biodiversité (1)


Avec l'arrivée tant attendue des beaux jours, l'envie de réaliser de longues sorties, à la découverte (ou la re-découverte) de sentiers parsemés de mille intérêts tous différents et captivants, se fait sentir. Mais je dois attendre d'avoir couru le marathon car je ne peux pas me permettre d'être fatigué le jour de l'épreuve. J'ai quand même réalisé quelques sorties d'une heure ces derniers jours, assez espacées puisque je suis en période de récupération. Cela m'est d'ailleurs assez pénible et j'ai hâte de courir à nouveau mes 50 à 60 kms hebdomadaires, accompagné de Loucky, mon fidèle chien-coureur.
Cette semaine, j'ai aperçu 3 chevreuils, dont un peu farouche, qui est resté quelques secondes à nous observer Fanny, Loucky et moi, avant de s'enfuir dans la semi-clairière de hêtres dans un spectacle de bonds gracieux et précis, offrant à notre vue son touchant arrière-train complètement blanc.

Je mesure vraiment ma chance d'avoir une maison posée au pied des Vosges sur ce sol rose parfumé, à seulement 2 minutes en petit footing d'une forêt immense et riche en histoire et en biodiversité.
Il y a 16000 ans, un réchauffement climatique met fin à la période froide et engendre une végétation de taïga à pins et bouleaux, puis à une toundra parsemée de saules. Le noisetier, ainsi que d'autres plantes arctiques s'imposent par la suite, alors que le réchauffement se poursuit.
Il y a 7000 ans, du fait de la douceur toujours plus grande du climat, les Vosges se couvrent de forêts de chênes, d'ormes et de tilleuls.
Le climat va se refroidir à nouveau quelque peu: la place de la chênaie va alors reculer au profit de la hêtraie-sapinière qui domine depuis 4000 ans les hauteurs vosgiennes, et l'épicéa va s'implanter il y a à peu près 2000 ans.

Avec l'humanisation de la planète, ces lieux n'ont pas été épargnés par des retouches de l'homme, même si discrètes. Les Vosges Centrales sont recvouvertes par l'un des plus vastes ensembles forestiers continus de France. Le degré de naturalité reste élevé mais les forêts vierges, celles qui n'ont jamais été retouchées par l'homme sot désormais bien peu nombreuses, réfugiées dans quelques pentes inaccessibles.

La suite dans mon prochain msg!

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