Carnet d'un naturaliste-sportif

Saturday, March 29, 2008

Balades hivernales

En ce 16 mars 2008, jour du semi-marathon de la Wantzenau, le temps est très venteux pour la première compétition de l'année. Accompagné des parents, Teddy et de Rémi (qui réalisera 1h34), je suis malgré tout bien content de renouer avec les épreuves sportives après ces 3 mois sans éprouver les sentiments exaltants de ce genre de journée.
Un peu de pluie au départ, juste de quoi être bien mouillé. J'avais opté pour une tenue longue, ce fut le bon choix. Bon départ, 3'41" au premier kilomètre, je suis dans le bon rythme. Le vent me ralentit tout de même un peu, surtout dans les kilomètres longeant la digue et nous menant vers le beau et grand parc de Pourtalès qui occupera les 12 kilomètres suivants.

Au 5ème, je suis rejoint par les deux soeurs Kuster, deux grands noms de la discipline. Et pour preuve, je les suis pendant 2 kilomètres mais je me rends compte que je suis en sur-régime, je les laisse donc filer, dommage. Elles finiront en 1h17'55".
37'55" au 10ème, c'est pas mal, quoique déjà tout juste pour faire moins d'1h20. Malheureusement, les 6kms suivants vont être difficiles et je passe tous les kilomètres entre 3'50" et 3'55" au lieu des 3'45" prévus.
Heureusement, la forme revient ensuite et je boucle les 5 derniers kilomètres en environ 18 minutes! Je réalise donc mon meilleur chrono sur la distance, 44ème sur 950 en 1h20'41", mais je garde toujours comme objectif de réaliser 1h19 car je suis persuadé que j'en suis capable!



"Le printemps sur le calendrier,
de la neige sous les pieds."

Voici mon dicton du mois, puisse-t-il accéder un jour à la postérité.
En ce vendredi saint 21 mars, je me gare à Neustadtmühle, puis Loucky et moi nous engageons sur la route forestière longeant la Zorn et menant à Beimbach. Il y a bien un peu de neige sur les côtés, mais rien de bien impressionnant. Surprise quand nous entamons la montée qui mène à la maison forestière, le paysage se transforme très rapidement: quelques centimètres au bout d'un kilomètre seulement, il y en a bien 20 dans le hameau, superbe!!

Un grand chien nous accueille et nous barre le passage. Prudent, je préfère couper par le ruisseau où deux chevreuils s'abreuvaient tranquillement. Je les admire le temps qu'ils remontent la pente et s'enfoncent dans la sombre forêt d'épicéas. Loucky est pressé, tire, et moi je glisse et chute souvent! Mes gants sont mouillés quand j'arrive au chalet où il n'y a que 3°C. Je passe près d'une heure à allumer les poëles afin d'obtenir un bon feu pour l'arrivée de Ralph, Catherine, Thibaut et Clochette le chat tard dans la soirée.

Je repars frigorifié et je ne parviens pas à me réchauffer durant les premiers kilomètres. Puis je prends le rythme et rejoins à nouveau le fond de vallée à peine transformé par la neige.

Après 13 kilomètres courus relax le lendemain en compagnie de Rémi, Fred et Loucky, au cours desquels nous avons pu admirer une fois de plus l'envol gracieux d'un héron aux abords du canal, le surlendemain dimanche, jour de Pâques, Rémi et moi chaussons nos runnings pour un Trois-Maisons - Beimbach au parcours en partie inédit.
En effet, j'avais repéré un chemin joignant Lutzelbourg à Neustadtmühle. Très agréable, il longe la vallée, offre quelques points de vue fort sympathiques et permet d'éviter la route. Et puis, ce fut le même scénario que l'avant-veille: cette fois-ci, c'est bien 25 à 30cms qui nous attendent, la route n'est praticable que pour les coureurs que nous sommes et la neige craquante à souhait. Un régal!
1h54 furent nécessaires pour arriver à Beimbach, accompagnés sur quelques mètres par le galop d'Othello, le jovial cheval.

Inutile de préciser à quel point j'ai apprécié le champagne, le bretzel, le pâté lorrain et la charlotte au chocolat (merci Maman)!
Et après avoir eu le privilège et le bonheur d'écouter et admirer Fanny nous enchanter de trois chansons dont elle a le secret, assise avec sa guitare devant le chaleureux poële, confortablement installés en demi-cercle autour d'elle et applaudissant à la fin de chaque interprétation, nous sommes retournés braver le froid.
Une belle balade de deux heures dans la neige abondante et brillante sous un ciel radieux.
Et à présent je suis heureux de pouvoir ranger tous ces précieux moments dans le lot de tous mes souvenirs.


Le vendredi suivant, le printemps est enfin là!
Je rentre du collège à Trois-Maisons en courant (1h39) pour mon premier footing en T.shirt de l'année. Le chemin des vieilles écluses est magnifique avec cette luminosité printanière, et j'y observe de nombreux canards (serait-ce les canetons observés quelques mois plus tôt? Je me plais à l'imaginer...) ainsi que des rouge-queues, des mésanges, des lézards.
Arrivé à la maison, je m'installe confortablement dans le jardin et je dévore une tartine de nutella en observant Kidal et Loucky. Pas le temps de faire un vrai repas, je file ensuite, les jambes un peu lourdes, disputer un match de tennis à Lutzelbourg. Là encore, je savoure aussi bien le jeu que le paysage. Et pendant, la demi-heure de marche que je fais ensuite en compagnie de Loucky, je repense à ma chère élève Mélanie qui, tous les vendredis vient toquer à la porte de ma classe pour me souhaiter un bon week-end. Pas de doute, ce week-end commence bien!