Carnet d'un naturaliste-sportif

Saturday, December 30, 2006

Les potes

Dans la vie, y a un truc vachement important
Un truc qui participe au bonheur, qui est enrichissant
C'est l'amitié, les amis, c'est les potes.
C'est vraiment essentiel un pote
Il écoute quand je débloque, quand je radote
Y sait me parler si j'en ai plein les bottes
Même me rassurer si j'ai les nerfs en compote
Mais y a aussi les moments pour les blagues marrantes ou idiotes.

Ils réchauffent les coeurs, y sont précieux
Alors j'ai envie de prendre mon stylo
Pour essayer de parler d'eux un peu
C'est un peu difficile, un peu audacieux
De trouver et de choisir mes mots
P'is d'écrire ceux qui vont le mieux
Exprimer ces pensées-là tout haut.

En voilà déjà un qui m'est cher
Un grand Ami, en plus c'est mon frère
Fraternel, original et sportif
Certains les disent hyperactif.
Depuis que t'as choisi mon prénom
Notre lien est devenu béton
Tous les dimanches, les soirs, les vacances
T'as apporté du soleil sur mon enfance
Avec un tas de sable, t'as un jour raconté
Des histoires qu'avec talent tu imaginais
En plus c'étaient nous deux les héros
On s'inventait un monde comique, joyeux et beau
Depuis je crois qu'à force de le rêver
On se l'est petit à petit réalisé.

Y'a quelques années, j'étais au CP
J'ai vite repéré un autre pote, un vrai
Pourtant t'étais pas le plus grand
Mais tu riais quasiment tout le temps.
Avec toi, on parlait dessins animés
Et à midi, tous les deux on se dépêchait
Pour ne pas rater Boumbo à la télé
Pour traverser on se bouchait le nez.
Et bien souvent pas besoin de se parler
Pour savoir qu'on avait la même pensée
Et aujourd'hui, rien a changé!
Ta gaité a toujours le don de me pénétrer
Nos discussions sont toujours animées
Surtout si on parle de chevaliers.

Quand t'es à la maternelle et tout petit
T'es un peu jeune pour te faire des amis
Pourtant des années plus tard
Quand on s'est recroisé par hasard
J'ai redécouvert pour de bon cette fois
Cet Ami, ce pote belge ou québécois.
Il aime raconter des blagues, il est un peu boudeur
Mais c'est surtout quelqu'un qui a un grand coeur
En classe, on s'échangeait des mots, discrets
En tous cas, c'est surtout toi qui te faisait pincer
Peut-être parce qu'avec ton air sympa
Les profs aimaient bien s'en prendre à toi
Je les comprends car moi aussi
J'aime quand on se taquine, on se charrie
Et p'is y a ces fameux moments où
On se confie un peu ou beaucoup.

Quand au basket il s'agissait de faire une passe
C'est toi que je trouvais en premier
Intello, un des meilleurs de la classe
Aujourd'hui devenu un vrai aventurier
Au didj' ou à la flûte, enchantée
Tu exprimes tes talents de musicien
Ce que j'aime c'est aussi ta voix inspirée
Quand tu parles tel un sage, l'air serein.
Et même si tu voyages beaucoup
En Haïti, à Tokyo, à Katmandou
On se retrouve toujours l'air de rien
On va courir dans la forêt dès le matin
Et pendant notre effort, on peut partager
Les descentes et surtout les montées
Nos rêves, nos idéaux, notre Amitié.

C'est deux soeurs aux cheveux noirs
Mais y'en a une qui est méditerranéenne
L'autre serait plutôt alsacienne
L'une a tendance à être un peu râleuse
L'autre serait plutôt rêveuse
La première est passionnée de voitures et d'Histoire
L'autre pense au jour où elle endormira son bébé le soir
Elles sont différentes mais quand elles sourient
Chacune d'elles illumine tous leurs amis
Elles ont aussi ça en commun
D'être mes potes et c'est pas rien
Des filles chouettes, avec le coeur sur la main
Avec elles, on rit plus fort et plus loin.

T'as raison mon pote l'autre jour quand t'as dit
Que de dire "je t'aime" à un Ami
C'est pas facile, c'est même vachement dur
De raconter un sentiment aussi pur.
Alors ai-je été efficace?
Je pense que ceux qui sont perspicaces
Savaient tout ça bien avant déjà
Mais tant pis, j'en avais envie, là
Que mon stylo me prête sa voix
Si t'es mon pote, c'est ton boulot d'écouter ça.

Tuesday, December 26, 2006

Lendemains de course



Deux courses pour terminer l'année, deux courses qui me tenaient à coeur. Résumés:
Fin novembre, à Nancy, le 10 kms de la Saint Nicolas se déroule toujours dans le froid, mais c'est un parcours rapide sur lequel je fais habituellement mon chrono de l'année sur cette distance.
17'37'' au 5000m, je suis parti pour un chrono similaire à celui de l'année passée où j'avais terminé en 35'21''. Malheureusement, je n'arrive pas à maintenir la cadence sur la deuxième moitié du parcours. Et enfin, alors que j'accélère pour finir malgré tout en 35'50 ou moins, je suis pris d'un haut-le-coeur et je dois me contenter d'un petit trot et passer la ligne en 36'04''. Dommage.

Le 17 décembre à Sarrebourg, Jean-Pierre Papin est là pour donner le départ du 10kms (plutôt 9500m je pense), qui se déroule en trois boucles dans le centre-ville. Couché à 4h du matin au terme d'une superbe soirée entre amis, bien animée pour l'anniversaire de Fanny, je ne suis pas trop frais.
Et pourtant, je réalise une très belle course! Au deuxième kilomètre, je rejoins la 10ème place et je ne la quitterai plus. Des sensations idéales, et je termine au sprint en remontant la Grand Rue en 32'44''.

Après trois courses moyennes et une sciatique douloureuse, je suis vraiment heureux de finir l'année sur une performance!

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La semaine qui suit une course est toujours très particulière: courbaturé, tout le temps affamé, et des images plein la tête, je m'aventure malgré tout dans la forêt dès le lendemain, mais en petit footing, voire même en marchant.
Ces moments-là, je les aime aussi beaucoup car je revis ma course, de mes sensations à l'ambiance en passant par mes erreurs, mes satisfactions si je suis allé au bout de moi-même, du pourquoi de mon résultat bon ou moins bon.

J'aime aussi ressentir cette délicieuse et si spéciale fatigue post-effort. Je suis généralement éprouvé mais ravi! J'appelle ça la "bonne fatigue".

C'est aussi une autre manière de parcourir ma montagne. A pas feutrés, bien que ma foulée soit sans doute plus lourde que d'habitude, j'avance doucement. C'est souvent l'occasion de s'émerveiller devant quelques chevreuils qui s'enfuient, ou d'écouter le chant d'oiseaux dont j'aimerais connaître le nom.

Cette semaine, j'ai aussi diversifié mes efforts: en plus du tennis, Fred, Yannick, Loucky et moi avons fait une randonnée - je pense inoubliable - d'environ 35kms sur les plus hauts sommets mosellans. La veille, pour finir l'année en beauté, j'ai participé à un foot en compagnie de mes élèves et de quelques profs.
Ces évènements-là sont précieux; ils sont de ceux dont on se rappelle avec émotion et nostalgie des années plus tard.

Je n'oublierai pas les regards et les gestes de ceux qui m'ont encouragé à Sarrebourg;
Je n'oublierai pas ce thé partagé dans la bonne humeur avec mes amis dans le silence de la gigantesque forêt;
Je n'oublierai pas les cris de ces élèves qui scandent des "Allez monsieur" même quand je n'ai pas la balle (!);
Je n'oublierai pas que la vie est un cadeau plein de moments à partager, comme ceux-là.