Carnet d'un naturaliste-sportif

Tuesday, January 14, 2014

Un avec le Cosmos


"S’asseoir sur les rochers, rêver devant les monts et les flots ; parcourir lentement les ombrages de la forêt où demeurent les choses qui n’admettent l’empire de l’homme, où aucun mortel n’a jamais ou rarement pénétré ; gravir loin des yeux d’autrui la montagne dépourvue de sentes, avec le troupeau sauvage qui n’a pas d’enclos ; tout seul se pencher sur les précipices et les chutes écumantes ; ce n’est point la solitude. C’est converser avec les charmes de la Nature et voir ses trésors étalés." Byron

18 décembre : Course de 11kms dans Sarrebourg. Une petite pointe de vitesse afin de donner le ton pour les vacances qui approchent et je boucle un tour de l’étang en 7’15. 

21 décembre : 11kms. Bien qu’étant un peu fatigué, je projette de parcourir la forêt absolument tous les jours durant les deux prochaines semaines ! 

22 décembre : Je me contente d’une petite rando-course de 7,2kms. Vu un écureuil. 

23 décembre : 12,7kms. Malgré le temps maussade, je me sens plein d’énergie ! Je dépasse Fanny le long du canal, en train de marcher avec ses amies. Cette rencontre imprévue avec ma Princesse me motive encore davantage et la cadence gagne en intensité comme par magie ! 

24 décembre : Beaucoup de cadeaux à emballer, une bûche à réaliser, le traditionnel Disney de Noël à regarder avec Arthur… Je trouve malgré tout le temps de partir courir 8kms à bon rythme avant de partir fêter Noël. 

25 décembre : Ce matin de Noël est caractérisé par un temps de troll (ou plutôt de lutin ?). 6kms à vélo dans la boue avec Arthur dans la charrette et un Loucky vraiment très enthousiaste, sous une pluie battante. 

26 décembre : 4kms de marche avec Fanny et Loucky le matin. 8,6kms de course l’après-midi. Vu deux chevreuils, dont un qui semblait aussi curieux que moi : après avoir pris un peu de hauteur, il stoppe son élan bondissant, et nous nous observons un moment. Est-il aussi ravi que moi par cette rencontre ? 

27 décembre : 10kms. Chape de nuages à mi-versant et Soleil au-dessus : magnifique ! 

28 décembre : 9,3kms. J’emprunte la petite route qui mène à l’écluse 24, puis grimpe jusqu’à la Roche Plate. J’adore cette montée, à la fois très raide et technique. Marche de 2kms avec Noé et Loucky, face au coucher de Soleil. 

29 décembre : 11kms avec Yannick. En remontant vers le Krappenfels, nous apercevons les arbres au-dessus de nous illuminés par le Soleil couchant, alors que plus bas le reste de la forêt se trouve déjà dans la pénombre. C’est comme une vision de Paradis. 

30 décembre : 11kms. Retour du Soleil ! Chaussé des Minimus, j’effectue une course rapide et technique. Un régal. Sur les hauteurs, un pivert s’envole d’un vieil arbre troué. Plus loin, un écureuil escalade un pin en s’enroulant autour du tronc, comme à son habitude. 

31 décembre 2013 : 9kms, dont 3,6 de marche avec Noé et Loucky, puis 5,4 le plus vite possible, avant l’apéro de la Saint-Sylvestre. 

1er janvier 2014 : 11,2kms. 3,6 de marche tous les 4 + Loucky, Arthur sur mes épaules, à moitié endormi après sa courte nuit. Le reste avec Loucky en rando-course. Du Soleil et beaucoup de monde croisé dans la forêt. J’aperçois malgré tout un chevreuil. Ma résolution sportive pour cette nouvelle année : RUN FREE, MAN ! 

2 janvier : 14kms. Montée du Morenthal, après avoir englouti trois belles crêpes au petit-déjeuner. Je m’arrête pour contempler le paysage hivernal depuis le rocher de la cachette des évadés Malgré-Nous. Retour par le Vieux Respectable. Balade avec Loucky le soir, à la frontale. Je l’éteins bien vite pour admirer la fresque lumineuse qui s’étend à l’infini au-dessus de nos têtes. 

3 janvier : 10kms avec Michel et Yannick. En passant par le château, le Petit Moulin, le canal et remontée vers le sentier du haut. Je suis heureux de courir avec mes amis et de pouvoir partager avec eux ces parcours qui émerveillent mon corps et mon esprit.
A monter et descendre ces vallons arborés, je ressens l’harmonie de la Nature pénétrer tout mon Etre. Quelque soit l’endroit où je pose mon regard, la montagne est partout, elle est omniprésente. Alors que je la découvre et redécouvre en tous sens, bercé par mes foulées, mes pensées s’épurent petit à petit. Je prends soudain mieux conscience de ma respiration, de l’air frais que j’inspire, de l’enchaînement de mes pas. Une sorte de simplicité m’envahit doucement.
La montagne, les arbres, moi, les oiseaux, le ciel et les nuages… Mon âme s’unit à tout ce qui l’entoure, à ces autres âmes, petites ou gigantesques. Un sentiment d’Unité apaisante grandit en moi. Je suis Un avec le Grand Tout, je suis Un avec chacun de ses habitants, minéral, végétal, animal ou humain. Je suis Un avec le Cosmos ! 

4 janvier : 17,5kms. Je grimpe jusqu’au château puis traverse Hultehouse où je vois un magnifique samoyède. Je compte ensuite rejoindre en quelques bonds le ruisseau du Baerenbach mais le chemin a été ravagé par les bulldozers, ensuite transformé en torrent boueux par la pluie. Je suis la route forestière et le canal durant 9kms, et j’y salue comme souvent mon ami le héron. Cette sortie prend des allures d’expédition par un temps aussi humide, froid et venteux. Je finis lentement, lessivé par l’effort et par la pluie. 




5 janvier : parcours spécial « flaques » avec Arthur et Loucky. Je voulais que mon garçon prenne l’air : ainsi, je lui ai proposé de sauter dans toutes les flaques qu’on trouverait sur notre chemin. Il s’en est donné à cœur joie ! Le lendemain, lui et son copain Endo ont fait la même chose à l’école…Oups ! On observe une famille d’araignées avancer en file indienne, on hume le parfum orangé du sapin, on fait des glissades dans la boue, on donne de l’herbe aux chèvres… L’après-midi, à nouveau sous le Soleil, 7,4kms de rando-course avec Loucky. Le soir, la douleur discrète à mon pied droit s’intensifie. 

7 janvier : Un jour de repos hier et voilà que je suis très impatient de retrouver les sentiers ! 12°C et du Soleil, un temps printanier, incroyable ! Mon pied me fait vraiment très mal cependant : je boitille pendant 9kms. 

8 janvier : petite balade avec Noé : quasi-impossible de poser le pied sans boiter… Plus tard, Arthur et moi partons en ville à vélo : pas de douleur au pied, yes !
23kms supplémentaires à vélo l’après-midi avec 14°C à l’ombre. 

10 janvier : Mes Nike Free 3.0 V4 sont arrivées : impossible de ne pas aller courir ! Encore du Soleil et 8°C. Sortie de 9,2kms. Je trottine aux côtés de Loucky. Au bout de seize minutes, une branche se plante dans ma chaussure droite : toutes neuves et déjà trouées, raaaaah !
Il y a du positif dans tout : mon rythme un peu clopinant s’harmonise parfaitement avec celui de Loucky.
Leçons à retenir pour souffrir le moins possible :
1/ Adopter une foulée courte ;
2/ Avancer très lentement en descente ;
3/ Poser l’extérieur du pied en montée.
Mes Nike Free : un drop de 4mm, un amorti minimum, des sensations pures ! Elles épousent parfaitement le pied, avec une légèreté extraordinaire qui plus est. Génial !
Je finis par 2kms de marche avec Arthur dans la poussette et Noé sur moi dans le babybjorn. Je boite franchement.
Fanny m’assure depuis quelques temps que mes pieds me parlent… Mais que me disent-ils ? 

11 janvier : La douleur ayant quasi-disparu, je pars courir ! 11kms dont 3 sur la petite route pour tester mes chaussures sur revêtement dur : impeccable.
Appliquant mes trois leçons, tout se passe bien, la douleur est largement supportable aujourd’hui. 

12 janvier : 10,4kms avec Loucky. Et si le message de mes pieds était de « lever le pied » ? Certainement pas courir moins, mais peut-être un peu moins vite… ? Parfois, j’en ai envie. Surtout pour que Loucky puisse m’accompagner ! Aujourd’hui, nous avons inversé les rôles que nous tenions par le passé, à « sa grande époque » : étant plus rapide que lui, je n’hésite pas à partir devant jusqu’à la première intersection. Là, je reviens lentement sur mes pas afin qu’il puisse me rejoindre, et nous repartons à nouveau ensemble. 

14 janvier : 9,7kms avec Loucky. Légère douleur au pied. Malgré ça, je savoure mes foulées, la compagnie de mon cher Loucky, la beauté de la forêt. Je cours, je suis parmi les arbres, j’entends le chant des oiseaux. Tout est bien.