Le feu intérieur
"Créez le genre de vie qui vous rendra heureux toute votre vie. Maximisez toutes vos capacités en soufflant sur les minuscules étincelles intérieures des possibilités pour attiser les flammes de l’accomplissement."
Foster C. McClellan
Foster C. McClellan
01/11 : course de 10kms.
02/11 : 13kms, en passant par le canal, le sentier des Roches, traversée de Lutzelbourg puis montée jusqu’au château. En redescendant par le Petit Moulin, un sanglier surgit d’un épais buisson et part se cacher à peine plus loin. Je me poste vingt mètres plus bas. Au bout d’une petite minute, je l’entends retrouver son lieu de d’origine.
03/11 : 8kms de rando-course en compagnie de Loucky.
05/11 : 7,7kms, en grande partie de nuit.
06/11 : marche
de 3kms avec Noé et Loucky, suivie de 12,7kms de course.
9/11 : 4kms de
rando-course avec Loucky ; 7kms de course à bon rythme ; 3kms de
marche tous les quatre. Couleurs lumineuses en forêt. Le Soleil éclaire le
feuillage jaune des hêtres.
10/11 : pluies
torrentielles et continues ; 6°C .
4kms avec Loucky + 6,6kms de course. Le ruisseau du Brunnethal est sorti de son
lit. Le niveau de l’eau atteint presque celui du pont que j’emprunte : du
jamais vu !
11/11 : 8kms en
compagnie de Michel. La pluie a enfin cessé, pour laisser la place à quelques
rayons de soleil. A savourer !
4kms de marche en
fin d’après-midi. Un merle femelle s’ébroue dans une grande flaque d’eau. Elle
est drôle : elle plonge sa tête dans l’eau, la ressort et la secoue, puis
agite ses ailes.
Rien ne bouge ou
presque, à part moi. Tout semble figé et silencieux. Le brouillard gagne en
épaisseur à mesure que la nuit tombe. Seule la Lune , presque pleine, blanche avec un halo
orangé, offre un peu de lumière. Une lumière d’une beauté glacée.
12/11 : 5,2kms
de rando-course avec Loucky.
14/11 : 54,9kms
(3774m de dénivelé positif). Mon idée pour cette journée complète en solitaire
était de parcourir un maximum de kilomètres avec un maximum de montées et de
descentes.
Une première boucle
de 6kms avec Loucky, en pleine forme aujourd’hui, très jeune malgré son âge.
Après l’avoir déposé
à la maison et mis mon sac sur le dos, je traverse Lutzelbourg puis grimpe en
direction du Petit Moulin. Au pied du rocher, je m’attarde auprès d’un écureuil
joyeux dont voici le croquis quasi-scientifique que j’ai pu en réaliser :
Je redescends dans
le fond de vallée de la Zorn
et remonte par un autre chemin jusqu’au Krappenloch. Le temps est brumeux et
plutôt froid. Mais le jaune des hêtres et des hautes herbes apporte un peu de
couleur, qui s’associe avec le vert éternel des conifères.
Au 16ème
km, je réalise une jolie glissade sur le bois glissant du pont du Baerenbach.
Dans un souci d’esthétisme, j’effectue ma réception finale sur les fesses.
Remontée jusqu’au
Kempel puis la borne Saint-Martin. Je m’étais promis de marcher dans les
montées mais ne parviens à m’y résoudre, étant donné que l’énergie est au
rendez-vous. Mais pas l’allure toutefois, en raison du sac à dos qui se balance
beaucoup.
Après avoir
contourné Dabo et passé le col de la
Schleif , je pose mon sac au Backonfelsen (734m alt) pour
déjeuner tranquillement en contemplant la forêt (km29). Une mandarine et deux
dattes plus tard, je repars frigorifié. Mon casse-croûte, je mangerai en
marchant !
Presque 5kms de
course sont ensuite nécessaires avant de retrouver toutes mes sensations dans
mes doigts engourdis.
Traversée de la Hoube , je contourne le
Kuhberg et me revoilà au Kempel. A partir de là (km38), je marche dans les
montées. Mais comme il est à peine 14h, je décide d’effectuer un petit détour
par le vieux village gallo-romain du Wasserwald. Lieu duquel il se dégage une
douce sérénité. Les murets de pierre rose s’accordent en harmonie avec les
arbres colorés par l’automne.
Km 46, alors que
j’admire le paysage très ouvert tout en courant dans la longue descente qui me
permettra de rallier une dernière fois la rivière, l’envie d’en finir commence
à s’installer. Je m’arrête juste le temps de caresser un beau husky venu me
renifler et je me force un peu à courir encore tant que ça descend. Je ne suis
pas si fatigué que ça mais j’ai tout simplement envie de ralentir et de me
retrouver bien vite douché et au chaud. J’ai eu mon compte d’effort et de grand
air. Une dernière prolongation de parcours tout de même, décidée grâce au
Soleil qui se montre enfin.
Le compteur indique
54,9kms lorsque ma foulée stoppe net devant ma maison bleue adossée à la
colline. Pour la douche, il faudra attendre encore un peu : je n’ai pas
jeté ma clef mais la pile de la télécommande du garage ne répond plus ! Et
Loucky n’est pas assez grand pour atteindre le bouton situé à l’intérieur.
Albert, mon voisin et ami, alias Mac Gyver, parvient à décrocher la grille de
la lucarne de la porte arrière. Il m’aide ensuite à me faufiler par effraction
dans mon garage, grâce aussi à ma souplesse légendaire. Je décide cependant de
ne pas me réceptionner sur les fesses cette fois-ci.
Après m’être enfin
douché, je peux préparer une belle pile de gaufres à déguster quand mes petits
Anges arriveront à leur tour.
16/11 : Après
la belle course de l’avant-veille, longue certes, mais plutôt lente, j’ai envie
de parcourir les bois en livrant toutes mes forces : 10,5kms en passant
par le sentier des Roches sur lequel j’effraie deux chevaux et leurs
cavalières. Alors que je m’apprête à les rejoindre, ceux-ci s’emballent et
partent au triple galop.